Un audit, pour quoi faire ?

Sur 2200 heures annuelles effectivement travaillées, seule la moitié (et encore dans la meilleure des hypothèses) est facturable. 

Au-delà, si l'on se réfère aux dernières statistiques publiées par l'ANAAFA, le montant moyen des charges sur les recettes brutes s'élève à 62,76 % pour les confrères exerçant à titre individuel et à : 59,12 % pour les structures d'exercice.

À partir du moment donc où il est établi que seule la moitié de notre temps est facturable et que sur cette moitié là, il ne reste, hors impôts, qu'environ 40 %, il n'est pas étonnant de constater que le revenu annuel moyen de la profession s'établit seulement à 78 000 € annuels et le revenu médian à 47 000 € (source CNB) ou 40 000 € (source IGF – rapport sur les activités réglementées)... Soit 35 € de l'heure travaillée pour le revenu moyen et 21 € pour le revenu médian !

Ce même rapport de l'inspection générale des finances démontrant que l'avocat reste le parent pauvre de ces fameuses activités réglementées : en 17e place, juste après le contrôleur technique automobile et l'infirmier libéral... loin du greffier du tribunal de commerce, du mandataire judiciaire, du notaire ou de l'huissier de justice..... qui culminent aux alentours de 30 000 € pour les premiers, 25 000 € pour les seconds, 13 500 € pour les troisièmes, etc.

L'audit va servir à replacer l'avocat à sa juste place en poursuivant 2 objectifs majeurs :

  • Le premier, relatif à l'amélioration des conditions de travail tant pour les avocats que pour les assistantes et secrétaires par la mise en place de process adaptés, assurant une certaine automaticité du traitement des dossiers et déchargeant par là-même les membres du cabinet de tâches fastidieuses, mal organisées et donc trop souvent répétées, particulièrement chronophages.
  • Le second, conséquence directe du premier : l'amélioration de la productivité et donc de la rentabilité grâce à des solutions et outils simples, faciles à mettre en œuvre : pédagogie de l'honoraire, seuil de rentabilité, communication interne, gestion de la facturation, de la trésorerie, des règlements, du temps passé etc. etc.